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Exposition « Filmer les procès, un enjeu social » organisée par Marcel Marty (SCD) et Florent Garnier (CTHDIP)
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Exposition « Filmer les procès, un enjeu social » organisée par Marcel Marty (SCD) et Florent Garnier (CTHDIP)
du 8 octobre 2024 au 30 novembre 2024
BU Arsenal, Manufacture des Tabacs
Exposition « Filmer les grands procès » des Archives Nationales, avec la venue de Martine Sin Blima-Burru, conservatrice du patrimoine, responsable du département de l'archivage électronique et des archives audiovisuelles aux Archives nationales
L'exposition
Cette exposition audiovisuelle des Archives nationales intitulée "Filmer les procès, un enjeu social. De Nuremberg au génocide des Tutsi au Rwanda" est accueillie aux bibliothèques universitaire de l'Arsenal puis de la Manufacture du 8 octobre au 30 novembre 2024. Elle a pour la première fois été présentée aux Archives Nationales du 15.10.2021 au 14.05.2021.
Martine Sin Blima-Barru, conservatrice du patrimoine aux Archives Nationales, sera présente les 8 et 9 octobre pour donner plusieurs conférences parmi lesquelles "Les procès filmés : un enjeu social le 8 octobre à 11h" ouverte au public. Mme Sin Blima-Barru est commissaire de l'exposition avec Christian Delage, historien (Université Paris 8).
Martine Sin Blima-Barru, conservatrice du patrimoine aux Archives Nationales, sera présente les 8 et 9 octobre pour donner plusieurs conférences parmi lesquelles "Les procès filmés : un enjeu social le 8 octobre à 11h" ouverte au public. Mme Sin Blima-Barru est commissaire de l'exposition avec Christian Delage, historien (Université Paris 8).
L'accueil de cette exposition est organisé par Marcel Marty (SCD) et Florent Garnier (CTHDIP), en partenariat avec le CTHDIP, la Direction des bibliothèques et de la documentation (SCD) et l'Association française pour l'histoire de la Justice (AFHJ), avec le soutien d'UT Capitole et de la Faculté de droit et science politique.
La présentation de cette exposition peut être consultée sur le site des Archives Nationales en cliquant sur le logo à suivre :
La présentation de l'exposition par Robert Badinter
Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux décédé ce début d'année, présentait ainsi l'exposition dans un entretien réalisé par Sony Faure et Christian Delage et paru dans Libération du 15 septembre 2020 :
"J’étais garde des Sceaux en 1983, quand la Bolivie a livré à la France Klaus Barbie, le chef de la Gestapo de Lyon qui avait arrêté et torturé à mort Jean Moulin en 1943. Je me suis dit qu’il y avait une chance unique de faire voter une loi permettant de filmer les procès. L’exposé des motifs de la loi votée en 1985 indique que doivent être enregistrés les procès revêtant « une dimension événementielle, politique ou sociologique tels qu’ils méritent d’être conservés pour l’histoire ».
Ma détermination vient également des images du procès de Nuremberg, qui sont incomparables. Nuremberg demeure comme le fondement reconnu de la justice pénale internationale et, à ce titre, un grand progrès.
Le procureur général Jackson, qui est le véritable concepteur du statut du tribunal, tout comme le juge britannique Geoffrey Lawrence, qui présidait les débats, voulaient que le jugement soit public et demeure un moment de l’histoire. Ce n’est pas l’aveu du crime que l’on voit dans les images, c’est mieux, c’est plus fort, c’est la production en justice de la préparation, de la décision et de la commission du crime par les nazis, grâce aux innombrables archives allemandes rassemblées par Jackson pendant l’été 1945.
Ce que j’ai souhaité en 1985, c’est d’enregistrer les procès à des fins historiques, mais aussi pédagogiques. L’enregistrement doit être le plus neutre possible. Il faut montrer l’audience du point de vue du juge, pas de celui qui assure la captation audiovisuelle. L’enregistrement est un matériau pédagogique, un document pour les chercheurs. Il devient avec le temps un matériau historique. Il faut garder une trace filmée des grands procès pour l’histoire."
Ma détermination vient également des images du procès de Nuremberg, qui sont incomparables. Nuremberg demeure comme le fondement reconnu de la justice pénale internationale et, à ce titre, un grand progrès.
Le procureur général Jackson, qui est le véritable concepteur du statut du tribunal, tout comme le juge britannique Geoffrey Lawrence, qui présidait les débats, voulaient que le jugement soit public et demeure un moment de l’histoire. Ce n’est pas l’aveu du crime que l’on voit dans les images, c’est mieux, c’est plus fort, c’est la production en justice de la préparation, de la décision et de la commission du crime par les nazis, grâce aux innombrables archives allemandes rassemblées par Jackson pendant l’été 1945.
Ce que j’ai souhaité en 1985, c’est d’enregistrer les procès à des fins historiques, mais aussi pédagogiques. L’enregistrement doit être le plus neutre possible. Il faut montrer l’audience du point de vue du juge, pas de celui qui assure la captation audiovisuelle. L’enregistrement est un matériau pédagogique, un document pour les chercheurs. Il devient avec le temps un matériau historique. Il faut garder une trace filmée des grands procès pour l’histoire."
Les grands procès présentés dans cette exposition
Cette exposition audiovisuelle restitue au public les procès de Nuremberg (1945-1946), Klaus Barbie (1987), Paul Touvier (1994), Maurice Papon (1998) et de la dictature chilienne (2010). Vous trouverez à suivre la présentation de ces procès extraite du catalogue d'exposition.
Le procès de Nuremberg (1945-1946)
Procès de vingt-deux (dont un par contumace) responsables politiques, militaires et économiques allemands, et de plusieurs organisations, dont le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), la Gestapo, la Schutzstaffel (SS), le Sicherheitsdienst (SD), la Sturmabteilung (SA), accusés de complot, de crimes contre la paix, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, devant le Tribunal militaire international de Nuremberg, statuant du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946.Procès de Klaus Barbie (1987)
Procès de Klaus Barbie, accusé de crime contre l’humanité, devant la Cour d’assises du Rhône à Lyon, du 11 mai au 3 juillet 1987.Procès de Paul Touvier (1994)
Procès de Paul Touvier, accusé de crime contre l’humanité consistant en homicides volontaires avec préméditation commis les 28 et 29 juin 1944, devant la Cour d’assises des Yvelines, du 17 mars au 20 avril 1994.Procès de Maurice Papon (1998)
Procès de Maurice Papon, accusé de crime contre l’humanité, devant la Cour d’assises de la Gironde, du 8 octobre 1997 au 2 avril 1998.Procès de la dictature chilienne (2010)
Procès de quatorze Chiliens accusés d’enlèvement, de séquestration avec actes de torture et de barbarie à l’encontre de quatre Franco-Chiliens, Jorge Klein, Etienne Pesle, Alphonse Chanfreau et Jean-Yves Claudet, lors du coup d’État de 1973 au Chili et pendant la répression qui a suivi, devant la Cour d’assises de Paris, du 8 au 17 décembre 2010.
Bibliographie sur les grands procès
Le service de médiation documentaire des bibliothèques d'UT Capitole publie, à ce lien, une bibliographie sur le thème des grands procès : https://catalogue-archipel.univ-toulouse.fr/primo-explore/collectionDiscovery?vid=33UT1_VU1&collectionId=81738218640004116
Informations complémentaires
Pour obtenir des renseignements, veuillez écrire à :
nathalie.salaun@ut-capitole.fr
En partenariat avec :
L'Association Française d'Histoire de la Justice