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Droit Béninois - La dot et le mariage en Afrique
N° 2/2013 de la revue Droit béninois
Chacun sait les problèmes que pose l'écart existant, en Afrique notamment, entre d'une part un droit positif se voulant moderne, souvent inspiré des législations occidentales et d'autre part des pratiques qui continuent d'être respectées et usitées, souvent issues d'un passé très lointain et auxquelles nul ne songerait à échapper, même si elles sont parfois contra legem. Chacun le sait et tout le monde s'en accommode, même les juges et pour autant que les parties n'introduisent pas de recours. Parmi tous les domaines où coexistent sans toujours se rencontrer, des lois nouvelles et des coutumes anciennes, il n’en est aucun où les différences soient plus importantes et mieux ancrées qu’en ce qui concerne le mariage, et notamment la dot. La tradition continue de jouer un rôle prédominant dans ces rapports qui touchent à l’intimité des personnes en cause et, en même temps, auxquels sont mêlées les deux familles dans leur configuration la plus large, avec des hiérarchies compliquées en fonction des niveaux de générations et de la proximité des liens de parenté. Ce ne sont pas seulement les fiancés qui s’engagent, c’est toute la lignée et jusqu’aux morts qui sont convoqués pour conseiller et protéger les vivants. Des rituels compliqués où se déploient des intermédiaires spécialisés, tendant à permettre à chacun d’exprimer son opinion, ses attentes, ses revendications de façon à ce que l’accord final soir donné sans arrière-pensée et qu’en cas d’impossibilité de conclure, nul n’ait le sentiment de perdre la face. Les étapes à respecter, les contacts successifs à établir, les dons et contre dons à échanger, les assentiments à obtenir progressivement sont considérés comme les gages d’une union prometteuse à tous points de vue. C’est à toutes ces questions que se sont efforcés de répondre la dizaine d’universitaires béninois et français qui ont participé à cet ouvrage.
Table des matières
Dates
Crée le 1 janvier 2013
Auteurs
Sous la direction de Barnabé Georges Gbago et Olivier Devaux